Une partie de mes diapositives sur Rennes, réalisées entre 1983 et 2002 a été léguée aux Archives Municipales. Le reste des diapositives et les pellicules noir et blanc couvrant essentiellement la période 1983-1990 suivront.
Parce que l'argentique c'est fini,
parce que depuis plus de dix ans je n'ai plus ouvert les tiroirs où
étaient « remisées » mes diapositives, j'ai pensé
qu'elles pourraient avoir leur place dans ce temple de la mémoire
locale que sont les archives municipales. Qu'elles pourraient
peut-être y revivre pour, et par, certains qui décideraient à un
moment donné de soulever le couvercle du passé de la ville, entre
ces années 80 et 2000. Voir ces images faites pour la locale
de Ouest-France, la Ville de Rennes, l'Office du Tourisme et quelques
entreprises notamment autour des grands chantiers dont celui de la
gare et surtout du métro. Voir ainsi comment à mesure visuellement
la ville a changé. Et aussi le regard qu'on a porté sur elle. Il
m'a semblé dans cette approche rétrospective que nous n'avions plus
la même vision du quotidien. Ces images montrent des hommes et des
femmes au travail, dans la vie « normale », dans leurs
loisirs et parfois chez eux, sans voyeurisme, comme les choses se
donnaient à voir, juste un témoignage. Et que ce temps du
reportage est révolu. Maintenant c'est à la télé -nationale- que
tout se dévoile en toute impudeur, et qu'on bannit les images de la
vie telle qu'elle se présente.
Voici un petit échantillonnage de ces
photos déposées et du reste à venir.
C'est une expérience de devoir se
replonger sur son passé, comme si un amateur de photographies se
penchait sur des milliers de souvenirs, revenant sur toutes ces
photos qu'il aurait faites assidument durant ces nombreuses années
et souvent au rythme du quotidien. Cela revient alors comme des
bouffées, des vagues, de souvenirs oubliés. Et j'ai l'impression
que c'est à la fois peu et à mesure que je m'y plonge illimité à
explorer et à classer.
Il est étrange d'apporter un regard
rétrospectif et en quelque sorte raisonné, alors que toujours on a
réalisé ces photos pour du court terme, pour informer sur l'instant
et pas du tout pour l'histoire ou aucune forme de postérité. Ces
images n'avaient que l'utilité d'informer sur le moment. J'étais
làpour montrer aux autres ce qui s'était passé peu de temps avant
hors de leur portée de regard, mais pas en dehors de leur territoire
d'intérêt et du besoin d'être informé de l'actualité.
C'est devenu le fonds Ogier, et sans
pourtant que je sois mort, du moins c'est l'impression que j'en ai
encore !
Rennes Reflets
Ouest-France
Au Lavomatic
Rennes la nuit
La vie de photographe