Rennes, une vieille concubine


Amour et désamour pour cette ville, pour l’avoir photographiée en long, en large… Il me semble qu’il n’y a plus d’angles ou de points de vue nouveaux à partir desquels je pourrais encore la photographier. Je réalise actuellement mon 5ème livre, après « Rennes-Reflets » en 1985, « Rennes d’hier et d’aujourd’hui » 1992, « Rennes, l’intelligence d’une ville »1994, « Rennes » -Collection tranches de villes-2002, arrive « Rennes secret et insolite » (Nov. 2008).
Mais, j’ai toujours du plaisir à arpenter Rennes, je n’en suis pas lassé. C’est une ville qui bouge, change et continue d’augmenter en population et de se transformer. Animée par la vitalité de ses étudiants, par un milieu associatif et culturel actif, par des chercheurs en nouvelles technologies… Une ville qui n’est pas polluée et, qu’on en sorte en direction du nord ou du sud, la mer n’est pas loin, et puis c’est en Bretagne.Tous les Rennais s’accordent à dire que c’est une ville à dimension humaine, où il fait bon vivre…
J’aime encore porter un regard complaisant sur ma concubine, la faire valoir encore pour ceux qui la fréquentent ou la présenter à ceux qui voudraient la découvrir.

Photos extraites du livre "Mont Dol"


Ar Men


le jardin de ma mère

Ici, en dehors du monde, les tensions s'apaisent. Le jardin est une enclave, un îlot comme en existent des milliers d'autres, forgés par des mères ou des pères jardiniers. Autant de clairières pour les enfants, autant de paradis.

Quadri 56 pages, publication en 2006, éditions siloë, prix de vente: 14€ (frais d'envoi inclus)

Voir les photographies




Carnet de voyage




Publications

14€ (frais d'envoi inclus)


10€ (frais d'envoi inclus)

37€ (frais d'envoi inclus)



21€ (frais d'envoi inclus)

Si vous êtes intéressés par l'un de ces ouvrages, vous pouvez me contacter à l'adresse ci-dessous: ogier.michel@neuf.fr

Exposition sur les Roms, samedi 28 juin à Rennes




Rom à Rennes

J’ai rencontré Bumbulé par l’intermédiaire d’un ami. Il vendait des journaux à la croisée des rues, ou comme les autres Roms, à l’entrée des magasins ou supermarchés. Nous avons sympathisé.
En 2006, il m’a proposé d’aller chez lui à Sepreus. C’est au cours de ce voyage (2300 km en 24 h), pas aussi contraignant qu’on pourrait le croire pour un peuple aux origines nomades, mais obligatoire afin de renouveler leur visa touristique, que j’ai eu l’occasion d’aller dans sa famille. J’ai été invité chez ses amis à manger le cochon de la fête du retour au pays, j’ai assisté à des cérémonies religieuses (pentecôtistes), participé à un mariage, rendu une visite lors d’une veillée funèbre…
L’occasion de me rendre compte du contraste entre une vie anonyme et en retrait, ici, et une vie communautaire, conviviale et paisible à Sépreus.
Trois catégories sociales permettent de distinguer sommairement les Roms de Sepreus (800 sur les 3100 Roumains habitant la commune). Ceux qui vivent dans leur maison de torchis sans jamais sortir du pays et qui à défaut de pouvoir trouver un travail, n’obtiennent que 25 € par mois d’aides sociales. Ceux, comme Bumbulé et sa famille, possédant une maison constituée de deux grandes pièces et d’une cuisine, qui trouvent leurs moyens de subsistance en France. Ils représentent une sorte de catégorie moyenne. Puis il y a ceux qui ont les moyens de s’offrir, aboutissement d’une vie de travail (en particulier en Irlande, Angleterre ou Ecosse) et symbole de la réussite, un « palais roms », immense maison symétrique de briques.
C’est ce périple et ces rencontres que retrace cette exposition.

Maison architecte Lode: petite "cabane-concept" dans le bocage normand







Superficie: 90m², Montant estimé: 150000€ TTC (hors prix du terrain)

Maison architecte Gaudoin - Favé




Maison architecte Dunet








Maison architecte Béout: un belvédère de lumière sur la vallée




Maison située à Plérin dans les Côtes d'Armor, superficie: 240m²

Maison architecte Arcau: un patio intérieur pour puits de lumière








La lumière entre dans la maison par un patio intérieur central.
Maison située à Vannes
Architecte: Xavier Fraud
superficie: 225m²

Maison architecte Duncan Lewis: les gîtes jouent à cache-cache au milieu des arbres




Maison située à Jupilles dans la Sarthe: six gîtes pour 6 à 8 personnes d'environ 80m² et un petit gîte pour 2 à 3 personnes.

Maisons d'architectes dans le grand Ouest de la France

Ces maisons font partie des reportages publiés régulièrement dans la rubrique "habiter" du Cahier famille de Dimanche Ouest France.

Lode :
http://michelogierphotographie.blogspot.com/2008/06/blog-post_20.html

Gaudoin - Favé :
http://michelogierphotographie.blogspot.com/2008/06/maison-architecte-gaudouin.html

Dunet :
http://michelogierphotographie.blogspot.com/2008/06/maison-architecte.html:

Duncan Lewis :
http://michelogierphotographie.blogspot.com/2008/06/maison-darchitecte-duncan-lewis.html

Béout :
http://michelogierphotographie.blogspot.com/2008/06/maison-architecte-ducan.html

Arcau :
http://michelogierphotographie.blogspot.com/2008/06/maison-architecte-arcau.html











Portraits des résidents de L'Ille



Portrait des résidents pour le 20e anniversaire de la Résidence de l'Ille en 2007. Commande de la ville de Betton.

Exposition Alger



« Alger me paraissait si loin et voilà qu’en moins de deux heures, on a gagné quinze degrés et il fait grand soleil…
A peine les bagages posés, nous nous dirigeons vers le port, mon ami Larbi, venu réaliser un film sur le cinéma algérien, tient sa caméra à la main et moi mon appareil photo. Nous ne passons pas inaperçus. Nous croisons une voiture de police qui fait fissa demi-tour. Ca y’est : les ennuis commencent !
- Qu’est-ce que vous faites là ?
- Des images du port !
- Oui, mais faites gaffe ! Faites gaffe avec vos appareils. Il y’a des voleurs par là ! répète le policier, l’air de nous prendre pour de parfaits inconscients. Probablement ai-je tenu compte de ces mises en garde répétées : pendant mes deux séjours, il n’arrivera rien.
J’étais parti avec beaucoup d’idées préconçues sur l’Algérie. Des impressions constituées par les images de la colonisation, de la guerre ou tirées des livres de Camus ou d’anciens films et des images plus récentes, celles des journaux, le tout constituant un vague méli-mélo ayant pour résultat que je n’avais pas du tout idée de ce qu’était Alger.
A la première impression, la baie, en forme de d’amphithéâtre, m’a paru grande, étalée et son centre difficile à cerner. Beaucoup de monde dans les rues, une population dense…et l’absence d’étrangers de mon acabit. Nous avons commencé à nous promener. L’une des premières impressons le soir était celle d’un monde quasi-déserté par les femmes. Durant ce premier séjour, tombant à la fin du ramadan, la religion se révélait très prégnante dans le quotidien.
J’ai baladé mon petit appareil et laissé venir les images, quand le climat s’y prêtait. Difficile de faire des photos : les Algérois ont beaucoup de prévention à l’égard des photographes : l’interdit de la représentation, la crainte de l’espionnite, la méfiance vis-à-vis de l’occidental à la curiosité douteuse et pour finir, le dernier jour, la réflexion d’un vendeur : « Tu ne touches pas à nos femmes ! » comme s’il y avait agression et dépossession par l’image. Mais j’ai aussi eu affaire à ce paradoxe : une hostilité à l’égard du photographe et un excellent accueil en tant qu’étranger.
Et de là-bas, me sentant si proche et si loin, j’ai vu la France avec une impression de surplomb qui la fait paraître petite, nichée au bout de l’Europe, à l’écart de l’Orient, peu soucieuse de l’Algérie d’aujourd’hui. Pourtant les Algériens sont très attentifs à la France : les antennes paraboliques sont tournées vers l’Occident et tous ont au moins un parent français.
Alger n’est plus si blanche, elle a parfois des allures un peu tristes, commençant à se remettre de la décennie douloureuse. Mais, pleine de la vitalité de sa jeunesse, capitale d’un pays riche en ressources, elle affirme un fort caractère et s’adapte vite au temps…
Je suis reparti avec la même impression ressentie lorsqu’on a découvert un personnage qu’on appréhendait de connaître et qui vous a un peu secoué, qu’on a envie de revoir parce qu’il vous a fait impression, et qui, toute compte fait, vous a plu.
Voici ce que fut Alger : une rencontre !

Quand j'étais photographe


Quand j’ai commencé la photographie, en noir et blanc exclusivement, j’étais totalement imprégné de l’esprit Cartier-Bresson : photos prises sur le vif, au moment décisif, composition géométrique, pas de recadrage.
Mais avec les années les choses ont changé, il m’a fallu petit à petit abandonner le noir et blanc et laisser le Leica au placard, pour faire de plus en plus de couleur, davantage commerciale. Sans compter que l’évolution du droit à l’image (dans une certaine mesure, cependant, légitime), nous a obligé à éradiquer tout personnage identifiable sur nos photos et a fini par sonner le glas d’une photographie qui restait dans la lignée humaniste.
L’achèvement du processus de transformation s’est radicalisé avec l’arrivée du numérique qui m’a fait, comme à la plupart des photographes, franchir une nouvelle étape, pour m’éloigner encore plus de l’esprit de mes débuts. Je le regrette, mais en même temps l’évolution des technologies a rendu le travail plus facile ou quelquefois plus ludique et m’a permis d’aborder la vidéo qui m’a toujours, aussi, plu.
Les moyens techniques à mettre en œuvres sont faciles à acquérir, les ordinateurs pour le traitement de la photo permettent aisément de faire du montage, et j’avoue retrouver une sorte de satisfaction créative dans les reportages vidéo que je réalise (sur des peintres, sur l'architecture…).